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1975-2005: 30 ANS DE PORT OBLIGATOIRE DE LA CEINTURE EN BELGIQUE (NOVEMBRE 2005)
A peine 1 Belge sur 2 boucle sa ceinture de sécurité pour conduire. Pourtant, l’utilitité de la ceinture n’est plus à démontrer. Boucler sa ceinture est sans aucun doute la manière la plus facile de restreindre les conséquences à ‘un accident et de réduire le nombre de victimes de la circulation. Pas mal de conducteurs et passagers ‘oublient’ malgré tout ce réflexe élémentaire qui sauve des vies. FEBIAC estime que le port de la ceinture mérite une attention et un contrôle plus stricts.
Obligatoire depuis 30 ans déjà
Le premier brevet sur une ceinture abdominale date d’il y a près
de 100 ans, et à la fin des années ’50 apparurent
les premières voitures équipées de ceintures à
trois points d’ancrage, sûres et fiables. En juin 1975, le
port de la ceinture à l’avant de la voiture devenait obligatoire.
Depuis 1991, cette obligation vaut aussi pour les passagers à l’arrière.
Mais porter la ceinture n’est cependant pas encore devenu un réflexe
évident. A l’arrière de la voiture surtout, le pourcentage
de port est très bas : à peine 4 sur 10 attachent leur ceinture.
Dans de nombreux cas, ce sont des enfants qui sont ainsi exposés
à un grand danger.
100 raisons pour ne pas le faire, mais aucune bonne
Lors de l’introduction du port obligatoire de la ceinture, les
bruits les plus fous ont circulé à propos des dangers du
port de la ceinture. Vous ne pourriez jamais sortir vivant d’un
véhicule en feu, pas plus qu’en cas de plongeon de la voiture
dans l’eau. En outre, être éjecté de la voiture
augmenterait précisément vos chances d’en réchapper
vivant. La vérité se situé précisément
à l’inverse. Quiconque est éjecté du véhicule
en cas d’accident, court cinq fois plus de risques de périr
que quelqu’un qui porte la ceinture. Une autre fable est que le
mieux est de tenir vos enfants. Les lois de la physique apprennent que
cela n’est pas possible : lors d’une collision à 50
km/h, un enfant de 25 kilogrammes se transforme en une masse de presque
une tonne ! L’IBSR nous donne encore d’autres chiffres. La
ceinture diminue le danger de traumatisme crânien de plus de 40%
et le risque de décès ou de lésions d’environ
50%. Sans ceinture, une collision à 20 km/h peut déjà
être mortelle. 1 Calculé sur base des chiffres des acdents
de 2001, source : INS
En outre, les passagers non attachés sont propulsés violemment
contre les occupants à l’avant, ce qui implique souvent des
conséquences fatales pour tous.
Pourquoi ne pas porter la ceinture?
Les statistiques belges des accidents ont effectué un fameux plongeon
après l’introduction du port obligatoire de la ceinture.
En outre, la ceinture elle-même est devenue beaucoup plus confortable.
La ceinture est aujourd’hui un équipement de sécurité
high-tech doté d’un mécanisme d’enroulement
automatique, d’un prétensionneur, d’un limiteur de
force et d’un réglage en hauteur. Et pourtant nous ne la
portons pas. Par indifférence ou par nonchalance, ou parce que
nous préférons ne pas penser aux dangers de la route. Or,
le port de la ceinture est un important signal en matière de conduite
défensive. Celui qui boucle sa ceinture, tient compte du facteur
risque qu’implique inévitablement la conduite automobile
en tant qu’activité. En outre cette réflexion : nous
exigeons des constructeurs automobiles des efforts de plus en plus grands
dans le domaine de la sécurité active et passive, mais nous-mêmes
négligons l’invention probablement la meilleure qui soit
sur le plan de la sécurité routière. Nous ne pouvons
le tolérer. La Belgique nourrit des objectifs ambitieux sur le
plan de la diminution de l’insécurité routière.
Nous ne pouvons pas comme cela donner un coup de balai à ces objectifs
en considérant comme une futilité le fait de ne pas porter
la ceinture. Ne pas porter la ceinture a un effet direct et radical sur
le risque auquel on s’expose. Cette infraction doit donc être
catégorisée en conséquence.
Conclusion : les chiffres disent tout
Si le port de la ceinture à l’avant et à l’arrière
augmentait de 20 pour cent à respectivement 80% et 60%, le gain
de sécurité annuel1 serait de :
- 125 morts de la route de moins (-8,5%);
- 721 blessés graves de moins (-8,1%);
- 5.059 blessés légers de moins (-9%).
Ces raisons nous semblent suffisamment sérieuses pour considérer
le port de la ceinture comme prioritaire dans la politique de sécurité.
La ceinture n’a en effet d’utilité que si elle est
effectivement portée.