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GUIDE CO2: LES EMISSIONS DE CO2: OU SE SITUE LE TRANSPORT? (JANVIER 2007)
Extrait du Guide CO2 édité par la FEBIAC, cet article lève le voile sur les questions que vous pourriez encore vous poser au sujet du CO2.
Sur les 28 milliards de tonnes de CO2 émises par an,
l’Europe, avec 12%, arrive loin derrière les Etats-Unis
(21%) et est dépassée par la Chine (15%), dont le développement économique
récent a entraîné une forte
accélération des émissions. Des écarts qui sont appelés à s’amplifier
dans le futur.
La part du transport
Au niveau mondial, la production d’énergie est responsable de 37%
des émissions globales anthropogéniques
de CO2, tandis que la part de l’industrie s’élève à 22%,
celle du résidentiel et tertiaire à 13%. Le transport
quant à lui représente environ 25% des émissions de
CO2.

La part du transport routier
De ces 25% attribuables au transport, 7% sont à mettre au
compte du transport aérien et maritime, et 18% au transport
routier: 10% pour les voitures, 3% pour les véhicules utilitaires légers et 5% pour les véhicules utilitaires lourds.
En Belgique, l’on constate que le transport routier représente
18,5% des émissions totales de gaz à effet de serre, et 20,8%
des émissions de CO2, soit environ l’équivalent du résidentiel et moins que l’industrie et que la transformation d’énergie,
qui à elles deux produisent près de 50% des émissions
totales
de CO2.
Entre 1990 et 2000, le transport routier a connu une forte
croissance en Belgique, à mettre en parallèle avec la croissanceé
conomique globale. Tant en ce qui concerne le parc des véhicules que
le nombre de kilomètres parcourus, la progression
a été très importante. En conséquence, les émissions
de CO2
ont augmenté.
Cependant, depuis 1998, l’on constate que la courbe des émissions
de CO2 se distancie de celle du kilométrage annuel
parcouru (source: 'Les émissions du trafic routier en Belgique
1990-2030', Transport & Mobility Leuven).
A partir de l’année 2000, le nombre de véhicules en circulation
continue à progresser tandis que la croissance du kilométrage
parcouru ralentit. En 2000 également, les émissions de
CO2 se sont stabilisées. Depuis 2002, l’on assiste mêmeà une véritable inversion de tendance, les émissions
de CO2 décroissant progressivement.
Il faut y voir d’une part l’effet des progrès techniques,
d’autre
part une prise de conscience des utilisateurs qui tendent à privilégier
les véhicules ou modes de transport moins consommateurs d’énergie.
Les efforts des constructeurs...
Les efforts des constructeurs en matière d’amélioration
des consommations des véhicules ne sont pas toujours
perçus à leur juste valeur. Certes, les voitures sont de
plus en plus sobres, mais selon d’aucuns cette régression n’est
pas assez spectaculaire.
Mais certainement aussi parce que l’on oublie les contraintes auxquelles
les constructeurs sont confrontés
suite aux exigences multiples du législateur et du
consommateur: sécurité, dépollution, insonorisation,
confort, ... autant d’éléments qui ont amené à une
augmentation de la masse des voitures.
Dans ce contexte a priori défavorable pour la consommation de carburant,
de nombreuses techniques ont
permis progresser dans la voie de la réduction.
... et leurs effets sur le marché belge
Depuis 2000, on constate, sur le marché belge, un
net transfert des immatriculations vers des voitures à consommation plus
basses et donc à émissions réduites
en CO2.
Si l’on classe les voitures par classes d’émissions, les
immatriculations de celles situées sous la barre des
140 g/km ont très exactement doublé en 5 ans en
Belgique, passant de 86.000 unités à 172.000.
Dans le même temps, les catégories supérieures et
principalement les classes de 161 à 200 g/km et de
201 à 250 g/km régressaient de plus de 50% avec une
diminution globale de plus de 100.000 unités.
Cette tendance est confirmée par le top 20 des ventes
en 2006 qui fait la part belle aux voitures économiques
et respectueuses de l’environnement.
Cette mutation du marché est due en partie à une prise
de conscience des automobilistes (aidés en cela, il faut
bien le dire par la flambée des prix pétroliers) mais aussi
parce qu’il est désormais possible de voyager en toute
sécurité et confort dans des voitures dont les consommations étaient
encore récemment l’apanage des très
petites voitures.
Top 20 des voitures les mieux vendues (11 mois 2006)
Marque |
Modèle |
Genre |
cc
|
Carburant |
Marché |
CO2 (g/km)
|
|
|
|
|
|
|
|
RENAULT |
CLIO |
CAR |
1500 |
Diesel |
9.923 |
123 |
VOLKSWAGEN
|
GOLF
|
CAR
|
1900
|
Diesel |
9.180
|
140 |
RENAULT
|
MEGANE
|
MPC
|
1500
|
Diesel |
8.989
|
124
|
OPEL
|
ZAFIRA |
MPC
|
1900
|
Diesel |
7.547
|
165
|
CITROEN
|
XSARA |
MPC
|
1600
|
Diesel |
7.358
|
135
|
CITROEN
|
C3 |
CAR
|
1400
|
Diesel |
6.428
|
115
|
OPEL
|
CORSA |
CAR
|
1200
|
Diesel |
6.019
|
124
|
BMW
|
SERIE-3 |
CAR
|
2000
|
Diesel |
5.851
|
155
|
PEUGEOT
|
307 |
MPC
|
1600
|
Diesel |
5.555
|
134
|
CITROEN
|
C4 |
CAR
|
1600
|
Diesel |
5.543
|
125
|
VOLKSWAGEN
|
POLO |
CAR
|
1400
|
Diesel |
5.186
|
124
|
CITROEN
|
BERLINGO |
MPC
|
1600
|
Diesel |
5.184
|
143
|
FORD
|
FIESTA |
CAR
|
1400
|
Diesel |
4.857
|
117
|
RENAULT
|
MEGANE |
MPC
|
1900
|
Diesel |
4.847
|
154
|
VOLKSWAGEN
|
GOLF |
MPC
|
1900
|
Diesel |
4.726
|
143
|
PEUGEOT
|
307 |
CAR
|
1600
|
Diesel |
4.639
|
126
|
TOYOTA
|
COROLLA |
CAR
|
1400
|
Diesel |
4.611
|
128
|
VOLKSWAGEN
|
TOURAN |
MPC
|
1900
|
Diesel |
4.434
|
159
|
BMW
|
SERIE-3 |
MPC
|
2000
|
Diesel |
4.340
|
153
|
PEUGEOT
|
206 |
CAR |
1400 |
Diesel |
4.049
|
116
|
TOTAAL |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
119.266 |
135 g/km |
|
|
|
|
|
soit 5 l/100 km |
Source: FEBIAC
CAR: voitures
MPC: voitures mixtes (breaks, monovolumes, 4x4) |
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|
|
|
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|
|
Grâce aux voitures diesel, le marché belge fait mieux que l’Europe
Les avantages du moteur diesel en termes d’efficacité énergétique
ne sont plus à prouver. Notamment grâce à
un taux de compression élevée, il permet une réduction
de la consommation de carburant de l’ordre de
30% par rapport à un moteur à essence et produit 25%
moins de CO2 que ce dernier.
L’optimisation des technologies existantes, l’introduction des
carburants plus propres et des nouvelles
technologies permettront encore d’améliorer ses performances environnementales
tant au niveau du CO2
de l'oxyde d'azote que des particules.
Si l’on examine l’évolution des émissions de CO2 en
Europe ramenée aux moyennes du marché, l’on peut
constater que depuis 1997, les diesels ont creusé l’écart
avec les voitures à essence.
Le phénomène est le même pour la Belgique et sans
doute amplifié par le haut taux de pénétration des
voitures diesel dans les immatriculations des voitures
neuves: près de 70%.
Ceci a permis de réduire les émissions moyennes de
CO2 des voitures neuves en Belgique de plus de 16%
en 10 ans, par rapport à seulement 13% dans l’UE-15
(155 g/km en Belgique contre 161 g/km dans l'UE-15
en 2004).
Les courbes démontrent du reste que la moyenne des émissions
de CO2 aurait bien plus de difficulté à se rapprocher de l’objectif
Européen des 140g/km en 2008
sans l’efficacité des moteurs diesel.
L’on pourrait arguer le fait que les primes attribuées aux voitures émettant
moins de 115g/km ai
influencé favorablement le consommateur dans sa
décision d’achat d’un véhicule à faible consommation.
Malheureusement, l’on doit bien constater l’effet
limité de ces incitants: seules 20.000 voitures — sur
500.000 voitures neuves vendues en Belgique – soit
4%, entrent en ligne de compte pour l’octroi de ces primes. Par ailleurs, les sociétés ne peuvent bénéficier
de cet incitant, alors qu’elles représentent près de 45%
des immatriculations de voitures neuves.

Perspectives d'avenir
Une étude réalisée par Transport & Mobility Leuven
révèle
que depuis le début des années 2000, les émissions totales
de CO2 baissent et ce, bien que le trafic automobile continue
de croître. Ce découplage s’explique par le perfectionnement
continu de la technologie automobile et se maintiendra les
10 prochaines années grâce à l’introduction de motorisations
et de carburants alternatifs. L’étude n’a tenu compte que
des
technologies prêtes à être commercialisées. Les nouvelles
technologies n’ont donc pas été prises en considération.
Par la suite, en supposant qu’aucune nouvelle mesure ne sera
prise, les émissions de CO2 dues à la circulation automobile
devraient augmenter à nouveau, principalement en raison de
la demande croissante de transport. A l’avenir aussi, il sera
donc nécessaire de prendre des mesures de réduction des émissions
et de concevoir de nouvelles technologies.
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le guide CO2 complet