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REGARD DES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES SUR LES BIOCARBURANTS (MAI 2005)

En 2003, le transport routier représentait 16,8% des émissions totales de gaz à effet de serre. Il est reconnu que l’évolution du transport routier est étroitement liée à la croissance économique.

Lors de la journée d’étude Rail meets Road II, il a été démontré qu’une augmentation du produit intérieur brut de 1% entraîne une hausse du transport de personnes et de marchandises de 0,8% et de 1,2% respectivement. Pour garantir la pérennité de notre croissance économique et de notre bien-être, nous avons un besoin urgent de mesures d’accompagnement pour repousser les émissions de gaz à effet de serre.

Les constructeurs automobiles sont parfaitement conscients de leur responsabilité sur ce terrain et ont signé un accord volontaire avec la Commission européenne qui prévoit de ramener les émissions moyennes de CO2 des nouveaux véhicules personnels à 140g/km à l’horizon 2008/2009.

Le sérieux de cet engagement est confirmé par les chiffres au niveau belge. En 1995, les émissions moyennes de CO2 des véhicules personnels neufs s’élevaient encore à 186g/km. En 2004, ce chiffre a baissé de 16,2% pour atteindre 156g/km, ce qui correspond à une consommation moyenne de 6,9l/100km pour les moteurs à essence et de 5,7l/100km pour les moteurs diesel. En outre, plus de 10% de tous les véhicules neufs produisent moins de 120g CO2/km. Les poids lourds ne sont pas non plus à la traîne. Dans les années 70, un véhicule articulé consommait environ 50l/100 km. Aujourd’hui, ce chiffre est déjà en dessous de la barre des 30l/100km. Ces prestations doivent être placées dans un contexte de renforcement permanent des normes techniques de sécurité, d’efforts vers des émissions zéro de polluants, mais aussi de hausse des attentes du consommateur en matière .

Si l'Europe décidait de limiter les émissions moyennes à 120g CO2/km en 2012, le prix d'une voiture augmenterait d'environ €5000; Une telle mesure irréfléchie, qui ne pourrait être assumée ni par le consommateur ni le constructeur, plongerait l'industrie automobile européeenne dans une crise économique avec des conséquences pour les usines de montage et emplois qu'elles procurent. Une alternative est l'utilisation de biocarburants qui permettent, selon leur source et méthode de production, de réduire de 30 à 80% les émissions et réduirait notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles, tout étant plus facile à commercialiser.

La production de biogaz: une piste très prometteuse.

Pour faciliter la distribution et le stockage, le biogaz peut être liquéfié sous forme d’essence ou de diesel à valeur élevée. La biomasse permet aussi de produire de l’hydrogène.
FEBIAC insiste sur l’importance de la réalisation effective des objectifs visés par la Directive européenne 2003/30. Concrètement, ceci signifie que la part du marchédes biocarburants doit atteindre les 2% avant la fin de cette année et 5,75% avant le 31 décembre 2010. Pour être compétitifs, les biocarburants doivent bénéficier d’une réduction ou d’une exemption de taxes de consommation.

FEBIAC souligne que les rentrées financières des autorités fédérales provenant des accises et de la TVA sur les carburants ont fortement augmentéau cours des dernières années.

Chaque année, les taxes sur le diesel sont systématiquement augmentées par le biais du système du 'cliquet'. Elles alimentent les caisses du trésor public d’au moins 200 millions d’euros par an. De plus, les recettes de la TVA suivent la courbe croissante des marchés pétroliers internationaux. Selon nous, il n’est donc ni utile ni souhaitable de poursuivre ces augmentations d’accises pour couvrir le coût des biocarburants.

Deuxièmement, pour les applications à grande échelle, il convient de préférer les mélanges biocar- burants/carburants fossiles. Si la proportion biologique est limitée à maximum 5 % et que le produit fini respecte les normes internationales sur l’essence et le diesel, le parc automobile existant peut sans problème rouler avec ce mélange. Des dosages plus élevés peuvent endommager le moteur ou l’alimentation en carburant et, par conséquent, ne conviennent pas à une application généralisée.

Pour terminer, FEBIAC souligne l’importance d’une campagne d’information afin de balayer les idées reçues et de casser les préjugés. Pour caricaturer: 'rouler au biocarburant ne signifie pas faire le plein d’huile de friture'.

La seule manière de gagner la confiance du consommateur est de lui offrir un produit hautement qualitatif et professionnel. Même les observateurs les plus conservateurs prédisent que les biocarburants représenteront un tiers de la consommation mondiale de carburant dans le secteur du transport routier d’ici la deuxième moitié du XXIe siècle.

Liens:

Graphique sur l'évolution des émissions de CO² par les nouvelles voitures

Télécharger le dossier complet 'Regard des constructeurs automobiles sur les biocarburants' au format PDF

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